Marie Mesmin
Marie Baillet-Mesmin est née le 24 juin 1867 à Monguilhem dans le Gers.. Elle a une santé fragile. Ses parents ne l’envoient pas à l’école, elle n’apprendra ni à lire, ni à écrire. Elle apprendra uniquement à écrire son prénom.
Dès sa plus jeune enfance, elle vit des événements miraculeux, elle a ses premières visions.
En 1874, au milieu d’un champs, elle garde des vaches, elle tombe dans une mare. Elle invoque à ce moment-là Jésus « Mon bon Jésus, sortez-moi de là, je vais mourir ».
Elle sentit qu’une main invisible vient la chercher et la sauve de la noyade.
Une autre fois plus tard dans un autre champ, elle verra le Christ et le Sacré-Cœur.
Elle garde tout pour elle et se tourne dans ses prières vers le Sacré-Coeur de Jésus.
Elle en parle au curé de sa paroisse de Mauguilhem.
A 15 ans, ses parents la placent à Bordeaux, elle épousera plus tard un infirmier Jean Mesmin.
En 1905, elle travaille comme concierge dans une résidence située proche de l’église Notre-Dame, en plein cœur de Bordeaux. Elle y vit avec son mari, fonde une famille, ils ont ensemble deux filles, Jeanne et Marie-Louise. C’est une bonne maman, très proche de ses deux filles. Pendant son travail, elle trouve le temps toujours de prier le chapelet.
La nuit, les saintes âmes du purgatoire venaient lui rendre visite et lui demander ses prières. La Sainte Vierge Marie demande à Marie Mesmin dans une révélation privée de prier trois fois des Ave Maria fleuris :
« Je vous salue Marie, Lys de Pureté
Je vous salue Marie, pleine de grâces,
le Seigneur est avec vous,
vous êtes bénie entre toutes les femmes…
Je vous salue Marie, violette d’Humilité
Je vous salue Marie, pleine de grâces,
le Seigneur est avec vous,
vous êtes bénie entre toutes les femmes…
Je vous salue Marie, rose de Charité
Je vous salue Marie, pleine de grâces,
le Seigneur est avec vous,
vous êtes bénie entre toutes les femmes »
Nous sommes dans la période et le contexte politique de la loi de séparation des Églises et de l’État, Marie Mesmin a de plus en plus de révélations privées, des apparitions et des conversations avec la sainte Vierge qui lui transmet des visions, des difficultés à venir pour la France qui se déchris-tianise de plus en plus.
En 1909, Marie Mesmin met en place une secte « Notre-Dame-des-Pleurs ».
Tout autour d’elle et de sa statue de la Vierge Marie qui se trouve dans sa loge, des amis, des proches, forment un groupe. Lorsque Marie Mesmin prie devant la statue de la Vierge, les yeux de la statue coulent.
Elle sera émue. Sa fille Marie-Louise vivra la même chose. D’autres personnes vivront la même scène, des larmes qui coulent des yeux de la statue. Plusieurs prêtres à l’époque déclarent le caractère divin de la scène.
A chaque prière récitait devant la statue, les yeux de la statue versaient des larmes. Les personnes présentent étaient toutes marquées par la situation, ils étaient touchés !
Un grand nombre de personne croit à ces apparitions, Marie Mesmin devra quitter son travail et sera logée ailleurs dans Bordeaux.
Des adeptes se rapprochent de plus en plus de Marie Mesmin, la secte grandit et voyage à travers la région bordelaise.
Dès le 8 septembre 1909, la Vierge Marie apparaissait à l’intérieur de l’église Notre-Dame, et lui récitait la « Supplique à Notre-Dame des pleurs ». La Vierge Marie lui sera apparue 15 fois.
Comme Marie Mesmin n’a plus de statue chez elle car l’archevêché lui a confisqué. Des adeptes se chargent de lui envoyer une autre statue de la Vierge Marie la statue « Saintissima Bambina de Milan » qui est une statue de vierge enfant dans un berceau. Dès que la statue a été placée dans la maison, les yeux de la statue se mettent à pleurer ! Une foule se venait toujours de plus en plus nombreuse pour voir la statue. Elle a été contrainte de déménager et de laisser son tra-vail. La statue arrêta de pleurer.
Puis Marie Mesmin, a ressenti de fortes douleurs, certainement dû à un envoûtement.
Les membres de son groupe demandent réparation et punissent violemment ces personnes qui ont envoûté Marie Mesmin.
Cela se terminera devant les tribunaux, Le procès rend la statue « Notre-Dame-des-pleurs » connue dans toute la France.
Le diocèse déclare également aux laïcs et aux prêtres qui fréquentent cette secte, d’arrêter ou de les excommunier. Cette secte prendra fin lorsque Marie Mesmin sera rappelée à Dieu le 5 juin 1935.
