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Yvonne Aimée de Malestroit

Yvonne Beauvais est née le 16 juillet 1901 à Cossé-en-Champagne. Elle est la fille de Alfred Beauvais et de Lucie Brulée. Son papa est négociant en vin, sa maman est institutrice. Elle a une sœur qui s’appelle Suzanne. Son père décède lorsqu’elle avait trois ans. Elle sera confiée à ses grands-parents maternels pendant que sa maman doit prendre des responsabilités et devient directrice d’école. Sa grand-mère lui parlera de Jésus et lui fait découvrir l’Eucharistie. Dès ses 6 ans, Yvonne est proche de Jésus, et dès qu’elle passe devant une église, elle rentre et se confie à Jésus devant le tabernacle. Elle déménagera avec sa maman à Toul entre 1909 et 1913. En 1910, le 30 décembre, elle recevra la Sainte Eucharistie.  « Après avoir reçu Jésus-Hostie, mon bonheur fut si grand que […] je ne savais que dire à l’hôte de mon cœur : Je t’aime avec toutes mes forces, toute mon âme. Je t’appartiens totalement. Et j’ai senti qu’Il me prenait tout entière.»

Le 1er janvier 1010, le lendemain de sa Première Communion, la jeune fille fait la promesse par écrit – avec son sang – pour marquer son engagement de foi. « Ô mon petit Jésus, je me donne à Toi entièrement et pour toujours… Je ne vivrai que pour Toi… Je te supplie de me faire devenir sainte, une très grande sainte, une martyre… Je veux sauver beaucoup d’âmes… Je veux n’être qu’à Toi, mais je veux surtout Ta Volonté. Ta petite Yvonne. 1er janvier 1910.»
Vers 13 ans, l’amour de Dieu est très fort toujours dans son cœur. Après des études à Londres puis à Paris, elle souhaite se tourner complètement vers les autres et se tourner vers le service des pauvres. Elle leur manifeste un amour inconsidérable ; Elle cherche autour d’elle ce qui pourra les aider, elle n’hésite pas à travailler, à écrire, à faire des petits jobs pour gagner de l’argent et donner tout aux pauvres.
Elle considère que Jésus est le reflet des pauvres et souhaite complètement se consacrer aux pauvres et à Jésus.
Des soucis de santé l’oblige à revenir à Malestroit, elle est atteinte de la fièvre paratyphoïde, des migraines très fortes insurmontables seront présentes jusqu’à la fin de sa vie.
C’est une croix difficile à porter, mais elle souhaite vouer sa vie entièrement à Dieu ; Elle décide de quitter son fiancé pour tout donner à Dieu, à Jésus. Elle s’abandonne complètement sa vie au Seigneur. Elle reçoit à cette période, ses premières grâces mais aussi des extases, des bilocations, des stigmates. Elle reçoit aussi des épreuves à surmonter, la maladie, des épreuves morales, ses sévices du démon. Mais elle reste concentrée et souhaite toujours se tourner vers Dieu vers qui elle se sent guidée. Pour cette jeune fille, la joie véritable est Jésus, celle dont elle a besoin.
En 1927, le 18 mars, elle devient religieuse, entre au monastère des Augustines de Malestroit pour commencer son noviciat et prend le nom de sœur Yvonne Aimée de Jésus.
Elle est très audacieuse et entrepreneuse. Elle porte plusieurs projets : Elle a le projet d’ouvrir une clinique, elle deviendra responsable des novices et sera élue mère supérieure du monastère de Malestroit en 1935.
C’est une religieuse visionnaire et missionnaire, qui apporte beaucoup à la communauté des Augustines. Elle est soucieuse de créer une unité entre les différentes maisons et crée une charte d’entraide de charité. Elle est la première religieuse à obtenir l’autorisation de créer la toute première Fédération de monastère Féminin pour réunir les différentes communautés d’Europe et d’Afrique.
Pendant la guerre, cette religieuse missionnaire fait de la résistance et propose la charité. Elle accueille clandestinement à la clinique, le chef de la résistance de l’ouest, le général Audibert, elle accueille des parachutistes, des résistants blessés…Elle avait le sens de l’hospitalité. Elle sauvera des soldats, des résistants. Elle sera arrêtée par la Gestapo, elle sera torturée et arrivera par se sauver, un miracle ! Très humaine, elle n’avait pas peur. Elle aura une reconnaissance nationale et internationale, 6 médailles dont celle de la légion d’honneur remise en main propre par le Général de Gaulle !
Une vie très remplie, elle donnera toute sa vie dans l’action, dans sa relation à Dieu, pour aider toutes les personnes qui sont dans le besoin, celles qui ont besoin de paix dans leur vie, elle leur apportera l’amour.
Mère Yvonne Aimée sera plus contemplative vers la fin de sa vie, Dieu est toujours son guide, elle recevra des grâces, mais aussi elle supportera des souffrances, passera par des états de souffrance. A la veille de partir voir ses sœurs missionnaires du Natal, elle sera rappelée à Dieu le 3 février 1951. Ses dernières paroles sont pour Dieu et son amour du prochain « Si je peux, j’irai. C’est mon devoir ! ».
Un parcours invitatoire depuis cette inscription qu’elle avait écrire avec son sang l’année de ses 9 ans « Je veux n’être qu’à Toi, mais je veux surtout Ta Volonté ».
Après sa mort, des centaines de personnes viendront voir sa tombe, prier. Il y aura de témoignages de nombreux miracles et de grâces. Incroyable !
Beaucoup de méfiance règne autour de ce qu’elle a fait. Les autorités ecclésiales sont très prudentes.
En 1980, la prieure du monastère part à Rome pour demander l’autorisation d’écrire sur sœur Yvonne ; elle reçoit cette autorisation. L’abbé René Laurentin rédige la première biographie de mère Yvonne-Aimée. Ce travail recevra l’imprimatur de l’évêque de Vannes en 1985 après l’interdiction de celle du cardinal Ratzinger en 1960.
En 2004, monseigneur Gourvès, évêque de Vannes est victime d’un infarctus. Il sera hospitalisé à la clinique de Malestroit où il constatera que la religieuse Yvonne Aimée est très présente partout dans ce lieu. Il relancera alors sa béatification, soutenue également par son successeur monseigneur Centène.
Vous pouvez continuer de prier pour cette religieuse extraordinaire, missionnaire, pour qu’un jour elle soit vraiment reconnue et béatifiée. La communauté des Augustines Hospitalières de Malestroit prie toujours pour elle en citant les dernières paroles de la religieuse « Ô Jésus Roi d’amour, j’ai confiance en ta miséricordieuse bonté. »

Livres sur les Révélations Privées de Yvonne Aimée de Malestroit

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