Marthe Robin
Marthe Robin est née le 13 mars 1902 à Chateauneuf de Galaure. Ses parents sont Joseph Michel Robin et Amélie Célestine Chosson. Ils sont fermiers et sont aidés de leurs enfants pour travailler à la ferme. Ses parents sont croyants mais ne pratiquent pas. Elle perdra deux sœurs et un frère de maladie. En 1903, elle a les premiers symptômes de la fièvre typhoïde.
Elle ira à l’école communale jusqu’à ses 13 ans, ensuite elle préfère aider ses parents.
Elle suivra le catéchisme et fera sa Première Communion, puis sa Communion solennelle.
Marthe Robin tombera malade le 1er décembre 1918. Les médecins pensent à une tumeur, elle tombera dans le coma, elle s’en sortira puis la maladie progresse et la rendra paralysée. Elle perdra la vue. Elle connaîtra une période plus calme à partir de 1928, elle perdra l’usage définitif de ses membres inférieurs. Elle continue de vivre au domicile de ses parents, où l’on s’occupe d’elle. Elle vit dans une chambre sombre et supporte cet état d’encéphalite léthargique.
Le 25 mars 1921, elle a sa première révélation privée avec la Vierge Marie. Sa sœur Alice présente témoignera. D’autres apparitions suivront, comme celle du Christ le 4 décembre 1928. Elle confessera cette vision à l’abbé Faure, le curé de la paroisse. Elle décide à partir de cette date de vivre complètement avec Dieu et lui remettre toutes ses détresses et ses souffrances. Elle prie la Sainte Communion et la Passion.
De nombreux prêtres viendront la voir et elle recevra ainsi la Sainte Communion. A partir de 1930, elle ne recevra plus aucune nourriture que les saintes hosties.
En octobre 1930, les premiers stigmates apparaîtront et elle commencera chaque vendredi à vivre la Passion. Des prêtres seront également les témoins des stigmates.
Marthe Robin, de sa chambre, fera de belles rencontres, plus de 100000 personnes viendront la rencontrer dans sa petite chambre.. L’abbé Faure, l’accompagnera spirituellement.
En 1934, elle demande la création d’une école de filles à Châteauneuf de Galaure. Avec l’aide de l’abbé Finet, elle fondera le premier des Foyers de la Charité.
Les personnes qui viendront faire des retraites au foyer de la Charité de Châteauneuf de Galaure, viendront rendre visite également à Marthe Robin. Au début du mois de février 1981, elle sera prise d’une forte toux, le 5 février, elle a beaucoup de fièvre, elle prie en communion avec les membres du foyer le chapelet. Le lendemain, elle sera rappelée à Dieu. Le père Colon et le docteur Andolfatto constateront le décès.
Son inhumation se déroulera le 12 février 1981 au sanctuaire de Châteauneuf-de-Galaure en présence de 4 évêques, plus de 200 prêtres et 10000 fidèles.
25 ouvrages seront écrits après sa mort.
Marthe Robin a toujours suscité des témoignages extraordinaires de sa vie, lorsqu’elle recevait ses visites, elle était attentive aux questions, elle répondait par des conseils toujours en adéquation avec la demande.
Jean Guitton, disait qu’elle « était si merveilleusement attentive, intuitive, spirituelle dans tous les sens du mot ».
Le 10 février 1986, l’évêque de Valence demande l’ouverture du procès canonique, c’est Jacques Ravanel, fondateur du foyer de Charité de la Flatière en Haute Savoie qui sera le postulateur. Une enquête est réalisée avec un appel à témoignages, 1029 lettres seront envoyées qui témoignent de grâces avant ou après le décès de Marthe Robin. Des experts seront nommés, théologiens, exorcistes, historiens et médecins en vue de la béatification de la « Servante de Dieu ».
Entre 1986 et 1996, l’enquête diocésaine se fera, avec la réception de différents éléments, des experts, des témoins, un dossier de 17000 pages sera écrits, une biographie, la déposition des témoins, des écrits, des documents.
Le 7 novembre 2014, le pape François reconnait Marthe Robin vulnérable.
Marthe Robin est « la médiatrice de toutes grâces ».
L’Eglise continue d’étudier. En 2014, un dossier présentant une guérison obtenue par l’intercession de Marthe Robin est déposé à Rome. Cette guérison est étudiée de très près.
Si la guérison est vraiment attribuée à Marthe Robin et non à la science, un comité de théologiens sera alors chargé d’étudier si dans l’ordre de la foi, on peut parler de miracle.
Si la commission reconnaît la validité du miracle, le pape pourra alors décider de déclarer Marthe Robin bienheureuse au moment où il le souhaitera.
Pour l’heure, c’est toujours en cours, d’autant qu’en 2020, le livre « la Fraude mystique de Marthe Robin » par le carme Conrad de Meester a été édité, le religieux belge attaque la mystique Marthe Robin, selon lui, elle ne serait qu’ « une princesse du mensonge ».
Mais ses propos, sa thèse ne viendront pas défaire ce qui a été lu et travaillé, la mémoire de Marthe Robin restera telle qu’elle est, une future sainte qui a voué sa vie à la prière, à la miséricorde, à l’écoute des autres.